21 mai 2009
Vol. 08 - 1999 No. 45 (23 novembre 1999)
International
LâOrganisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a fait part récemment de sa grave inquiétude à propos de la sécurité des journalistes et des autres représentants de la presse dans le Caucase russe. La nouvelle est retransmise par le Greek Helsinki Monitor (GHM) dâaprès des reportages reçus par âRomNewsâ, du Congrès National "Roma". âSous le couvert dâune campagne militaire contre la Tchétchénie, le gouvernement russe a étendu son agression contre certains fondements de la liberté de presse dans le paysâ, a déclaré Harold Hongju Koh, de la Commission des Ãtats-Unis sur la sécurité et la coopération en Europe, lors de lâallocution dâouverture de la conférence de lâOSCE, le 8 novembre en Turquie.
International
LâInstitut des médias dâAfrique australe (MISA) accueille tous ceux qui sont intéressés à sâinscrire à sa liste dâenvoi âRadiodiffuseurs et télécommunicationsâ. La liste dâenvoi est une mise à jour bimensuelle des questions relatives à la radiodiffusion et aux télécommunications dans toute la région de lâAfrique australe. On peut sây abonner en envoyant un message électronique Ã
joinbroadcast@misa.org.na.
Tanzanie
Le gouvernement de la Tanzanie a menacé de prendre des mesures contre dix-neuf journaux au moins au cours de la dernière année, promettant d?intervenir contre eux s?il juge qu?ils ont un contenu ?offensant?. Selon l?Institut des médias d?Afrique australe (MISA), le ministre de l?Information Muhammed Seif Khatib a réitéré ces menaces dans un récent débat au parlement, soulignant que le gouvernement a déjà entamé des poursuites judiciaires contre cinquante journaux entre 1987 et 1999 ?parce qu?ils publiaient de faux reportages et des articles incendiaires sur les plans social et politique?. Khatib a déclaré que les journaux pourraient, entre autres pénalités, perdre leur inscription au registre s?ils publiaient ?des articles et des dessins obscènes ayant des répercussions sociales négatives?. Khatib a ajouté qu?il prendrait d?autres mesures ?plus rigoureuses? contre les journaux qui ne se conformeraient pas.
Irlande
Dans le dernier numéro de âIndex on Censorshipâ (vol. 5, 1999) a paru un article de Michael Foley intitulé âIn Dublinâs Fair Cityâ [Dans la belle ville de Dublin], où il rapporte que lâIrlande continue de se servir de son âCensorship of Publications Boardâ (CPB). Il sâagit dâune commission de censure des publications, dont la création remonte à 1929, sur la recommandation du âComité sur la littérature délétèreâ. Le CPB, âà lâabri de toute supervision publiqueâ, dit Foley, âimpose des interdits depuis des années, sans faire de bruitâ. Les publications interdites par le CPB comprennent des Åuvres de James Joyce, Samuel Becket, Walter Macken, Sean OâFaolain, Edna OâBrien, Kate OâBrien et John McGahern.
Sri Lanka
Reporters sans frontières (RSF) rapporte que le rédacteur en chef du journal âThinamurasuâ, Atputharajah Nadarajah, et son chauffeur ont été abattus le 9 novembre, par un âinconnu arméâ. Les commanditaires et les mobiles du crime demeurent eux aussi inconnus. Nadarajah était également député du Parti démocratique du peuple Ãlam (PDPE) pour le district de Jaffa. Le PDPE fait partie de la coalition de lâAlliance populaire, au pouvoir. RSF déclare que lâhebdomadaire de Nadarajah avait changé récemment, âpour sâaligner sur le nationalisme tamoul et donnant son appui au Front de libération des Tigres de lâÃlam Tamoul (FLTET)â.
International
LâAssociation mondiale des journaux (AMJ) a décerné sa Plume dâOr de la liberté de lâan 2000 au journaliste syrien Nizar Nayouf pour sa âcontribution exceptionnelle à la cause de la liberté de presseâ. Lâétat de santé de Nayouf, qui est en prison depuis 1992, sâest considérablement détérioré et laisse craindre le pire à la suite de âtortures indicibles et [de lâ]effet de maladies pour lesquelles on lui a nié tout traitement médical convenableâ. Il est atteint entre autres dâun cancer lymphatique, il a les jambes paralysées et des vertèbres fracturées. Nayouf a également survécu à trois tentatives dâassassinat en prison. Les autorités ont indiqué quâil ne recevrait de soins médicaux que sâil retire ses déclarations sur les violations des droits de la personne en Syrie, ce que Nayouf refuse obstinément. Pour lâAMJ, âson sacrifice nous rappelle que la liberté dâexpression peut sâexercer parfois à un prix très élevé. Il constitue une inspiration pour les éditeurs et les journalistes, partout dans le monde.â