Selon les informations recueillies par l'organisation, la situation de la liberté de la presse est en constante dégradation en Guinée équatoriale. Le 22 mai 2002, le vice-ministre de l'Information a annoncé son intention d'obliger les correspondants de la presse étrangère à se munir d'une accréditation officielle délivrée par le ministère. Cette accréditation temporaire sera obligatoire et renouvelable "selon les cas".
Par ailleurs, au début du mois de mai, les autorités ont empêché l'Association de la presse de Guinée équatoriale (ASOPGE) d'organiser ses activités (expositions, conférences, etc.) programmées à l'occasion de la Journée internationale de la liberté de la presse. Quelques jours plus tard, le vice-ministre de l'Information, Alfonso Nsue Mokuy, a demandé au gouvernement de rendre illégale l'ASOPGE. Le vice-ministre reprochait à l'association de fonctionner comme un "gouvernement parallèle" et de ne pas organiser toutes ses activités en collaboration avec le ministère.
Enfin, plusieurs journalistes et responsables associatifs ou politiques se plaignent de difficultés croissantes pour accéder à Internet. Selon eux, les écoutes téléphoniques illégales ont augmenté et les courriers électroniques seraient étroitement contrôlés par le seul fournisseur d'accès du pays. Le réseau est de plus en plus souvent inaccessible et toute communication électronique est rendue impossible à certains moments.
Cette nette dégradation survient au moment où s'ouvre, à Malabo, le procès de plusieurs responsables de l'opposition accusés d'avoir fomenté un coup d'État en vue de renverser le président de la République.