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Dans ce document, Reporters sans frontières décrit l'état catastrophique de la liberté de l'information en Erythrée et revient sur les raisons qui justifient la dernière place de ce pays au classement mondial de la liberté de la presse depuis six ans.
L'organisation dénonce le contrôle absolu de l'information par les autorités d'Asmara, consécutif à la suspension de la presse privée en 2001 et aux tentatives répétées, depuis, d'étouffer et de brouiller les sources d'information indépendantes ou venues de l'extérieur (radios en exil, médias étrangers). Elle rappelle aussi que l'Erythrée est la plus grande prison d'Afrique pour les journalistes. Près d'une trentaine d'entre eux sont derrière les barreaux. Parmi ceux détenus depuis plus de dix ans, quatre seraient encore vivants, sept sont morts en détention ou se sont suicidés.
Reporters sans frontières recommande notamment au gouvernement érythréen :
- de mettre en œuvre les recommandations précédemment acceptées par l’Erythrée ;
- de répondre de manière positive aux demandes de visite des Rapporteurs spéciaux de l’ONU ;
- de mettre un terme à la censure, la surveillance de masse, et tous les actes de représailles et de harcèlement contre les acteurs de l’information ;
- de libérer les journalistes détenus sans inculpation ni procès équitable.
Cinq jours plus tôt, le 15 juin 2013, la station indépendante Radio Erena, symbole de la résistance en faveur de la liberté de l'information en Erythrée, fêtait son quatrième anniversaire. Lancée en 2009 et animée par des journalistes érythréens en exil, cette radio basée à Paris émet par satellite et en ondes courtes pour les Erythréens de l'intérieur, ainsi que sur Internet pour le reste du monde. En pénétrant en Erythrée, la station fournit une information indépendante et alternative à la propagande du gouvernement.