Le 27 février 2003, le gouvernement a annoncé le retrait définitif de l'autorisation d'émission de Bombolom FM. Il est reproché à la radio de manquer de "professionnalisme", de "pluralisme" et d'"objectivité" dans sa couverture de l'actualité. La station avait été fermée le 13 février jusqu'à nouvel ordre, après avoir donné la parole à une députée de l'opposition qui s'en était prise au président de la République. Le secrétaire d'État à l'Information, Joao Manuel Gomes, avait accusé la station de diffuser des "fausses nouvelles de nature à porter atteinte à la souveraineté nationale et à la stabilité du pays".
Bombolom FM est l'une des cibles privilégiées du pouvoir. Depuis plusieurs années, cette radio est régulièrement l'objet de menaces et de pressions, et plusieurs de ses journalistes ont été interpellés ou convoqués par la justice.
RSF rappelle que le 6 décembre 2002, Joao Perreira Da Silva, chef du bureau de la RTP (radiotélévision publique portugaise) à Bissau, avait reçu l'ordre de quitter le pays dans les 48 heures. Il était accusé de ne pas avoir respecté un membre du gouvernement. Quelques jours plus tard, le ministère portugais des Affaires étrangères avait protesté contre l'expulsion du journaliste. Depuis, la RTP n'a toujours pas de corrrespondant en Guinée-Bissau.