D'autre part, RSF a protesté contre "la condamnation à trois ans
d'emprisonnement de Machallah Chamsolvaezine pour des articles s'opposant à
la peine de mort en Iran. Ce dernier, rédacteur en chef du quotidien
'Neshat', interdit depuis le 5 septembre 1999, a été condamné à une amende
de douze millions de rials (approx. US$6 900, 6 800 euros) par le tribunal
de la presse."
RSF a rappelé que "depuis le début de l'année 1999, dix autres journalistes
ont été incarcérés et huit autres interpellés. Deux d'entre eux seraient
toujours en prison : Mohsen Kadivar, condamné en avril à dix-huit mois de
prison pour propagande contre le régime en raison de ses articles favorables
à une plus grande autonomie de la politique par rapport à la religion, et
Hechmatollah Tabarzadi, rédacteur en chef de 'Hoviyat-é-Khich', arrêté en
juin pour avoir publié la lettre d'un religieux accusant les conservateurs
des meurtres d'intellectuels et de journalistes à la fin de 1998. Tabarzadi
serait toujours détenu sans avoir été déféré devant la justice."
RSF a estimé que ces condamnations sont des violations flagrantes de la
liberté de la presse, qui est garantie par le Pacte international relatif
aux droits civils et politiques, ratifié par l'Iran.