En conclusion, l'UE demande au gouvernement de permettre à tous les détenteurs d'une accréditation presse du ministère japonais des Affaires étrangères de pouvoir accéder sans restrictions aux conférences de presse tenues dans l'île, et, en particulier, d'abolir le système des kisha clubs. L'UE menace de porter ce conflit devant les instances de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) si aucune réforme n'est engagée depuis Tokyo.
En mai, RSF avait demandé au Premier ministre Koizumi Junichiro une réforme du système des kisha clubs. L'organisation n'avait pas obtenu de réponse officielle et la presse japonaise avait passé cette initiative sous silence. Depuis cette date, les privilèges accordés aux principaux médias japonais ont empêché de nombreux autres médias - européens, anglo-saxons mais aussi japonais - de couvrir la visite officielle du Premier ministre Koizumi en Corée du Nord le 17 septembre.
De même, le Club des correspondants étrangers au Japon (Foreign Correspondents' Club of Japan, FCCJ) demande depuis près de cinquante ans que les kisha clubs soient ouverts aux correspondants étrangers. Au Japon, ce sont les journalistes freelance et des médias non dominants qui réclament depuis plusieurs années la fin de ce système qui incite à l'autocensure.
Il existe officiellement au Japon 800 kisha clubs dans le pays (jusqu'à 1 500 selon certaines sources). La majorité d'entre eux sont attachés à des institutions publiques (ministères, gouvernements de province), des grandes entreprises, des partis politiques ou au Palais impérial. Ils sont composés de plus de douze mille journalistes représentant près de cent soixante médias, affiliés à la Nihon Shimbun Kyokaï (l'Association japonaise des éditeurs de journaux).
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