Chernykh a été agressée à Bishkek, en pleine rue, alors qu'elle se rendait à son domicile en compagnie de son fils, âgé de onze ans. Les inconnus l'ont violemment frappée à la tête, mais ses jours ne sont pas en danger.
Prizhivoit a déclaré à RSF qu'elle était persuadée que l'agression de sa fille était dirigée contre elle, et que les agresseurs avaient même pu confondre les deux femmes. "Cet acte est une tentative d'intimidation clairement dirigée contre moi. Il vise à me faire peur afin que je cesse d'écrire", a-t-elle affirmé.
RSF rappelle que "Moya Stolista" fait l'objet de pressions systématiques depuis plusieurs années. En 2002, par exemple, l'imprimerie Uchkun, monopole d'État, a invoqué à plusieurs reprises des prétextes fallacieux pour refuser d'imprimer des éditions qui contenaient des articles dénonçant des affaires de corruption dans les hautes sphères du pouvoir.