Le 12 février 2001, une procédure judiciaire était ouverte à Belgrade contre Milanovic, l'ancien directeur de la RTS, afin de déterminer s'il était informé de l'intention de l'OTAN de bombarder le bâtiment.
Dans un rapport d'enquête rendu public le 22 novembre 2000, intitulé "Radiotélévision de Serbie : chronique d'un martyre annoncé" (à consulter sur le site de l'organisation : www.rsf.org), RSF avait accusé les responsables de la RTS d'avoir sciemment laissé ses employés dans l'ignorance de l'imminence du bombardement par l'OTAN.
Parallèlement, les familles des victimes avaient porté l'affaire devant la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH). La plainte dirigée contre les dix-sept États membres de l'OTAN également parties à la Convention européenne des droits de l'homme (à savoir la Belgique, la République tchèque, le Danemark, la France, l'Allemagne, la Grèce, la Hongrie, l'Islande, l'Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Norvège, la Pologne, le Portugal, l'Espagne, la Turquie et le Royaume-Uni) avait été rejetée par la Cour, le 19 décembre 2001. Elle a considéré dans son arrêt que la République fédérale de Yougoslavie ne relève pas de "l'espace juridique des États contractants" et que la Convention européenne des droits de l'homme ne s'applique pas aux actions extra-territoriales des quarante et un pays du Conseil de l'Europe qui l'ont ratifiée.