L'état d'urgence autorise la police à détenir toute personne qui "menace la sécurité d'autres citoyens de la République" pendant une période allant jusqu'à trente jours sans qu'elle soit autorisée à contacter un avocat, des membres de sa famille ou qu'elle comparaisse devant un juge. Le ministère de l'Intérieur a le pouvoir de prolonger de trente jours cette détention.
Le 18 mars, le ministère de la Culture et de l'Information a suspendu la distribution du quotidien "Dan", après la publication de plusieurs articles questionnant l'état d'urgence et les mesures prises par le gouvernement dans ce cadre. La société STAMPA Komerc Distributing Company a été condamnée à payer une amende de 200 000 dinars (environ 3 500 $US ; 3 300 euros) (consulter des alertes de l'IFEX des 21 et 20 mars 2003).
RSF rappelle que le 17 mars est entré en vigueur le "décret sur la prévention de l'information publique, la distribution de la presse et autres notifications concernant les raisons de la proclamation de l'état d'urgence et les mesures appliquées dans ce cadre". Ce décret interdit aux médias de publier des informations sur l'assassinat de Djindjic qui n'ont pas été confirmées par le gouvernement. Il prévoit des peines d'amendes allant jusqu'à 500 000 dinars (environ 8 700 $US ; 8 200 euros) et la suspension temporaire de tous types de médias (consulter des alertes des 21, 20 et 14 mars 2003).