Par ailleurs, RSF a demandé à être informée sur les motifs de l'arrestation de Nguyen Vu Binh, ancien journaliste au "Tap Chi Cong San" ("Magazine du Journal Communiste") dont on est sans nouvelles depuis le 22 juillet. Les autorités semblent lui reprocher d'avoir signé, avec seize autres dissidents, une lettre ouverte aux autorités plaidant pour une réforme du régime et la libération des prisonniers politiques. Il avait été interrogé par la police deux jours avant son arrestation. La porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Phan Thuy Thanh, a quant à elle affirmé que le journaliste n'avait pas été "formellement arrêté". Nguyen Vu Binh a travaillé pendant dix ans pour "Tap Chi Cong San" avant d'être renvoyé en janvier 2001 pour avoir essayé de former un parti indépendant. Il écrivait depuis des articles critiques sur la politique du gouvernement, appelant notamment à des réformes politiques (consulter l'alerte de l'IFEX du 23 juillet 2002). "Si comme nous le craignons, Nguyen Vu Binh est détenu pour ses écrits, nous vous demandons de tout mettre en oeuvre pour qu'il soit remis en liberté dans les meilleurs délais", a précisé Ménard.
RSF rappelle que les cyberdissidents Le Chi Quang et Tran Khue sont également détenus pour avoir publié sur Internet des articles critiques à l'égard des autorités vietnamiennes (consulter l'alerte de l'IFEX du 14 mars 2002).
Le Chi Quang, un professeur d'informatique diplômé de la Faculté de droit, a été arrêté, le 21 février, dans un café Internet de Hanoi et emprisonné dans le camp B14 de la province de Ha Dong (nord du pays). Tran Khue a, quant à lui, été placé en résidence surveillée le 10 mars en vertu de la directive administrative 31/ CP. Cette décision faisait suite à la diffusion sur Internet d'une lettre qu'il avait adressée au président chinois Jiang Zemin, à la veille d'une visite officielle au Vietnam.
membres actifs dans cette région
24