Qu'est-ce que la Journée mondiale de la liberté de la presse?

La Journée mondiale de la liberté de la presse, célébrée le 3 mai de chaque année, sert à reconnaître le droit fondamental de la personne qu'est la liberté de la presse, à en évaluer la situation dans le monde et à rendre hommage aux journalistes, rédacteurs et éditeurs qui ont perdu la vie pour avoir fait leur travail.

Quelle est l'origine de cette journée ?

En 1993, l'Assemblée générale des Nations Unies a proclamé le 3 mai Journée mondiale de la liberté de la presse à la suite d'une recommandation adoptée en 1991 à la Conférence générale de l'UNESCO.

La Journée a été inspirée par la Déclaration de Windhoek, adoptée en 1991 lors d'un séminaire de l'UNESCO tenu à Windhoek, en Namibie. La déclaration promeut une presse indépendante et pluraliste en Afrique en réaction à des années de violence politique et d'autoritarisme sur le continent.

La Déclaration de Windhoek est considérée comme ayant exercé une forte influence, pour avoir été la première d'une série de déclarations du même genre dans le monde. La date de l'adoption de la déclaration, le 3 mai, a donc été retenue et proclamée Journée mondiale de la liberté de la presse.

Que fait l'IFEX ?

Nous avons créé une page web entièrement dédiée à la Journée mondiale de la liberté de la presse, accessible en anglais, en français, en espagnol et en arabe, qui présente les opinions et les campagnes de nos membres dans le monde entier. Découvrez notre carte interactive soulignant les tendances récentes de la liberté de la presse, à la fois troublantes et encourageantes, et intervenez pour la libération de Mazen Darwish, journaliste syrien et militant des droits de la personne.

J'entends dire qu'il y a un prix !

Chaque année, à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le prix UNESCO/Guillermo Cano est décerné à une personne ou à un groupe qui défend et promeut la libre expression, souvent en prenant des risques considérables. Créée en 1997, la récompense de 25 000 $ US est attribuée sur la recommandation d'un jury indépendant composé de 12 professionnels de l'information. Des organisations non gouvernementales, régionales et internationales, qui œuvrent en faveur de la liberté de la presse - par exemple les membres de l'IFEX - et les États membres de l'UNESCO, soumettent des nominations.

Le lauréat 2015 du Prix UNESCO/Guillermo Cano est Mazen Darwish, journaliste syrien et militant des droits de la personne. En tant que président du Centre syrien pour les médias et la liberté d'expression, fondé en 2004, Mazen Darwish a été victime à plusieurs reprises de détention arbitraire, de torture, de harcèlement et d'interdiction de voyage à cause de son travail. Il est détenu par les services de renseignement syriens depuis son arrestation en 2012 avec deux autres collègues du Centre. Leur procès a été reporté de nombreuses fois, mais en février 2013, ils ont tous les trois été accusés pour « apologie du terrorisme » en vertu de la loi antiterroriste du pays.

Le prix porte le nom de Guillermo Cano Isaza, journaliste colombien assassiné devant son bureau en 1986 après avoir dénoncé des caïds de la drogue dans son pays.

Où se déroule l'événement officiel de l'UNESCO cette année ?

L'UNESCO et le gouvernement de la Lettonie organiseront conjointement la conférence de la Journée mondiale de la liberté de presse à Riga, en Lettonie, du 2 au 4 mai 2015. La cérémonie de remise du prix mondial de la liberté de la presse UNESCO/Guillermo Cano se déroulera le 3 mai à Riga dans la Bibliothèque nationale.

Le thème de cette année est Laissez le journalisme prospérer ! Vers une meilleure couverture de l'information, l'égalité des genres et la sécurité des médias à l'ère du numérique.

Vous trouverez davantage de renseignements sur la Journée mondiale de la liberté de la presse de 2015 de l'UNESCO, ainsi que des archives des événements officiels et des thèmes des années précédentes ici.